Cette recherche a été commanditée et financée par l’ONED dans le cadre d’un programme portant sur les "incasables" (3 études) et co-financée par les départements du Val d’Oise et du Val de Marne.
Deux comités de pilotage départementaux et un comité de pilotage général ont été mis en place. Ceux-ci ont accompagné, discuté, voire reciblé chaque étape de la recherche telle qu’elle avait été présentée et validée par le conseil scientifique de l’ONED.
Plus de cent cinquante professionnels de l’Aide sociale à l’Enfance, de la pédopsychiatrie et du médico-social ont participé concrètement à l’enquête, dans le repérage des situations d’incasabilité, dans la connaissance des situations et dans les mises en relation avec les jeunes et leur entourage.
Le terme d’ « incasables », émergeant à la fin du XXème siècle, n’a à notre connaissance aucune définition précise ou admise par la communauté scientifique. Il est utilisé de manière commode par les professionnels de terrain pour désigner des situations d’enfants ou de jeunes en danger qui posent problème aux institutions sanitaires et sociales en aboutissant de manière récurrente à des ruptures dans les accueils, les accompagnements et les soins.
Les jeunes dits « incasables » sont une « population à la limite des institutions » (Barreyre, 1997), dont les caractéristiques et les besoins spécifiques relèvent en général de plusieurs modes de prise en charge (sanitaire, sociale, médico-sociale, judiciaire) et qui le plus souvent ont mis à l’épreuve, voire en échec, des équipes professionnelles successives dont le cadre de travail ne convenait pas à leur problématique situationnelle.
Un des premiers objectifs de la recherche est de comprendre ce que recouvrent, pour les professionnels qui utilisent le terme, les situations d’incasabilité.